Enghien : un centre-ville vers « l’apaisement »

Une séance publique avait lieu ce mercredi 7 décembre à l’hôtel de ville d’Enghien sur la charte d'urbanisme du centre-ville.

En effet, une charte d’urbanisme du centre-ville est en gestation et les citoyens sont appelés à participer au projet.

Le but : exploiter le potentiel d’un noyau incroyablement riche en patrimoine au profit de la qualité de vie, qualité de l’accueil, qualité de la mobilité, plus de sécurité…Bref chercher la sérénité, améliorer et apaiser la vie intra-muros au profit des habitants, des commerçants, des visiteurs. Un intra-muros qui, rappelons-le, souffre de son périmètre restreint entre le parc et la frontière linguistique. Preuve en est, une circulation de plus en plus éprouvante pour les riverains.
L’étude s’étend également vers le quartier de la gare, en passant par la Place du Vieux-Marché « où tout est possible » dira Olivier Saint-Amand, le bourgmestre.

L’heure est au diagnostic.

C’est un bureau féminin, le bureau d’études E.R.U. qui présentait son analyse : celle du potentiel, des maladresses. Cette étude ratisse large : du choix des matériaux, aux moyens de contrer l’hégémonie de la voiture ; du constat des trottoirs parfois « fantomatiques » au manque de visibilité du Parc au niveau international…

Constat : 15% des commerces sont vides ou transformés en logement (la pression immobilière est forte).ll y a donc parfois rupture dans le cordon commercial. De plus, de nombreux magasins ne respectent pas le règlement communal qui dit que « les enseignes ne peuvent dépasser en hauteur le seuil des fenêtres du premier étage ». D’ici quelques années, ils devront s’y conformer.

Enghien by night

L’image nocturne de la ville a également été longuement décryptée. La notion d’éclairage public a évolué ces dernières années et nécessite une profonde remise en question. L’éclairage est trop peu structurant, celui du parc: obsolète. Rappelons que l’éclairage au mercure est désormais interdit. La ville devra s’y conformer.

Du sens, pas du non-sens.

La carte de Ferraris le prouve, le plan n’a guère changé depuis le XVIIIème, voire début XVIIème, siècle ou la ville médiévale connu un essor important. Un nombre impressionnant de bâtiments ont réussi à passer au travers du temps. Les routes n’ont pas changé ! Enghien possède donc un fort potentiel d’attractivité. Mais on y circule mal.

Malgré l’accumulation des études concordantes, on continue à utiliser la rue Montgomery comme rue de transit. La mise en double sens des boulevards est une fois de plus préconisée (pour la cinquième fois et ce par des bureaux d’études différents). Afin de réduire la pression automobile… C’est sans parler des parkings autour de la gare.

Bref, d’autres séances publiques auront lieu. Après la présentation de son diagnostic, le bureau d’études va maintenant passer à une liste de propositions concrètes. Le pouvoir communal incite les citoyens à faire part de leurs avis. Pour une première, la salle était d’ailleurs remplie.

Des fiches seront créées pour aider tout un chacun à respecter cette charte urbanistique. Ecoutez quelques extraits de la séance publique.

D.R.